Passé Chevanceaux, nous voici désormais en Charente-non-Maritime, et ce pour un petit bout de temps vu l'orientation Sud-Nord de ce département.
Première ville (et dernière avant un petit bout de temps de cette taille) du parcours : Barbezieux et ses 5 000 barbeziliens. La marge de tolérance eut accepté que nous prenions la rocade, néanmoins la traversée du centre ville est plus règlementaire. De plus il est près de 14h, et Barbezieux constitue la dernière chance de se restaurer. Une boulangerie ouverte ne fait pas de sandwiches, mais nous oriente vers Chez Fatima, qui paraît-il est tout le temps ouverte. "La seule fois qu'elle a fermé c'est parce qu'elle allait à la communion de son petit-fils", me dit la boulangère barbezilienne (aucun lien avec Didier). En effet. Pas de communion en ce 1er janvier, donc Fatima a ouvert sa boutique. Il y a même des clients. En revanche Fatima ne prépare pas de sandwiches, il faut se contenter de cette infâme marque triangulaire. "Bah quoi c'est mangeable non ?" me fait Fatima en voyant ma moue. C'est ce qu'on va voir... Fatima vend également du vin de pays des Charentes, plus précisément de Guimps soit précisément à 7km de la ligne droite. J'achète.
Merci Fatima d'avoir un tel sens du commerce pour ouvrir un 1er janvier. La ligne droite peut continuer.
Première ville (et dernière avant un petit bout de temps de cette taille) du parcours : Barbezieux et ses 5 000 barbeziliens. La marge de tolérance eut accepté que nous prenions la rocade, néanmoins la traversée du centre ville est plus règlementaire. De plus il est près de 14h, et Barbezieux constitue la dernière chance de se restaurer. Une boulangerie ouverte ne fait pas de sandwiches, mais nous oriente vers Chez Fatima, qui paraît-il est tout le temps ouverte. "La seule fois qu'elle a fermé c'est parce qu'elle allait à la communion de son petit-fils", me dit la boulangère barbezilienne (aucun lien avec Didier). En effet. Pas de communion en ce 1er janvier, donc Fatima a ouvert sa boutique. Il y a même des clients. En revanche Fatima ne prépare pas de sandwiches, il faut se contenter de cette infâme marque triangulaire. "Bah quoi c'est mangeable non ?" me fait Fatima en voyant ma moue. C'est ce qu'on va voir... Fatima vend également du vin de pays des Charentes, plus précisément de Guimps soit précisément à 7km de la ligne droite. J'achète.
Merci Fatima d'avoir un tel sens du commerce pour ouvrir un 1er janvier. La ligne droite peut continuer.
Chez Fatima, c'est pas bon mais au moins c'est ouvert.
Après Barbezieux, des travaux sur la RN10 nous empêchent de suivre la ligne droite. Nous sommes obligés de faire un crochet pour rallier Châteauneuf-sur-Charente. Le paysage est désormais viticole, Cognac n'est pas loin.
Châteauneuf-sur-Charente, Hiersac, Asnières non pas sur Seine mais sur Nouère, Marsac, Montignac-Charente... Les villages se suivent, ne se ressemblent pas, et sont dans l'ensemble jolis malgré une météo toujours lugubre.
Petit évènement entre Saint-Amant-de-Boixe et Mansle : nous passons au-dessus de la ligne TGV. Celle-ci était jusqu'à présent trop à l'Est pour aller chercher Angoulême, la voici désormais trop à l'Ouest pour desservir Poitiers.
Petit évènement entre Saint-Amant-de-Boixe et Mansle : nous passons au-dessus de la ligne TGV. Celle-ci était jusqu'à présent trop à l'Est pour aller chercher Angoulême, la voici désormais trop à l'Ouest pour desservir Poitiers.
Après Mansle, la ligne droite nous autorise à prendre 10 kilomètres de 4 voies vers le Nord, jusqu'au lieu-dit Les Nègres, qui aura le prix du carrefour le plus dangereux du parcours. Vu sa configuration on n'est pas loin d'imaginer qu'il fait partie d'un plan machiavélique pour mettre en oeuvre discrétos un génocide charentais.
Si on survit au Carrefour des Nègres, on peut alors arriver à Verteuil-sur-Charente et à son "Beer Garden". Par un temps plus clément on se jetterait bien une petite binouze au bord de la Charente, dans ce fort joli village aux ruelles pentues. Mais mais, qu'est-ce qu'il caille !!
Nous venons en fait sans nous en apercevoir d'attaquer une frontière bien plus structurante que ne peut l'être un check-point de la Bande de Gaza : nous commençons à escalader le terrifiant seuil du Poitou. Voici une capture d'écran des températures maximales du jour (merci à Météociel et éloignez les enfants) :
Si on survit au Carrefour des Nègres, on peut alors arriver à Verteuil-sur-Charente et à son "Beer Garden". Par un temps plus clément on se jetterait bien une petite binouze au bord de la Charente, dans ce fort joli village aux ruelles pentues. Mais mais, qu'est-ce qu'il caille !!
Nous venons en fait sans nous en apercevoir d'attaquer une frontière bien plus structurante que ne peut l'être un check-point de la Bande de Gaza : nous commençons à escalader le terrifiant seuil du Poitou. Voici une capture d'écran des températures maximales du jour (merci à Météociel et éloignez les enfants) :
Bon on ne voit rien, mais on a perdu 7° entre Etauliers et Verteuil-sur-Charente
Ce très méchant seuil du Poitou est une limite géologique, hydrologique, et à l'occasion également climatique. Vous trouverez plein d'informations sur ce salopard ici.
Pour qui parvient à faire abstraction de ce désagrément, le Nord de la Charente a tout d'une terre de bien-vivre, avec ses aimables collines, ses hameaux nichés, sa verdure rassurante, et ses Anglais qui rachètent tout.
Wikipedia nous apprend que nous ne sommes pas les premiers amateurs de ligne droite à visiter Verteuil-sur-Charente :
« À plusieurs époques d'illustres personnages reçurent l'hospitalité à Verteuil : le roi François Ier ayant autorisé l'empereur Charles Quint à traverser la France, ce dernier s'arrêta au château de Verteuil, où il fut l'hôte d'Anne de Polignac, veuve du comte François II; il fut extrêmement satisfait de la réception qui lui avait été faite. En 1616, à son retour de Bordeaux, le roi Louis XIII logea également au château de Verteuil, avec les reines Anne d'Autriche, sa femme et Marie de Médicis, sa mère. »
Ce 1er janvier, nous n'avons pas croisé Alain Juppé en train de prospecter pour un gîte d'étape.
La dernière commune charentaise traversée avant de passer dans la Vienne ne sera pas la plus désagréable : Bioussac, 230 habitants, et une distinction régionale pour la qualité de ses sols. Egalement un bar ouvert avec un feu de cheminée (rappelons que plus nous avançons, plus le Seuil du Poitou se montre agressif), des ressortissants britanniques qui jouent aux cartes, et du Pineau des Charentes à vendre.
"- Il vient d'où votre Pineau ?
- Des Charentes"
C'est qu'on sait bien renseigner le visiteur à Bioussac ! Le deuxième souvenir charentais est en poche.
Dans le bar de Bioussac, on sait que le Pineau des Charentes vient des Charentes, mais en revanche on est un peu schizophrène quand il s'agit de choisir une équipe de foot à soutenir.
A ma gauche : une bannière flambant neuve de l'OM.
A ma droite : une vieille écharpe Marine et Blanc proclamant "Bordeaux, à jamais à tes côtés". Cette écharpe constituera la dernière trace de clairvoyance du périple.
Et Nicolas Wisser, le bourgmestre de Bioussac, qui supporte-t-il ? Nous n'avons malheureusement pas eu l'opportunité de discuter avec ce maraîcher biologique, acteur à ses heures perdues.
Pour ne pas souiller les carottes de Nicolas, l'AX s'en va cracher son Sans Plomb 95 ailleurs. Ad Vienne que pourra.
Pour qui parvient à faire abstraction de ce désagrément, le Nord de la Charente a tout d'une terre de bien-vivre, avec ses aimables collines, ses hameaux nichés, sa verdure rassurante, et ses Anglais qui rachètent tout.
Wikipedia nous apprend que nous ne sommes pas les premiers amateurs de ligne droite à visiter Verteuil-sur-Charente :
« À plusieurs époques d'illustres personnages reçurent l'hospitalité à Verteuil : le roi François Ier ayant autorisé l'empereur Charles Quint à traverser la France, ce dernier s'arrêta au château de Verteuil, où il fut l'hôte d'Anne de Polignac, veuve du comte François II; il fut extrêmement satisfait de la réception qui lui avait été faite. En 1616, à son retour de Bordeaux, le roi Louis XIII logea également au château de Verteuil, avec les reines Anne d'Autriche, sa femme et Marie de Médicis, sa mère. »
Ce 1er janvier, nous n'avons pas croisé Alain Juppé en train de prospecter pour un gîte d'étape.
La dernière commune charentaise traversée avant de passer dans la Vienne ne sera pas la plus désagréable : Bioussac, 230 habitants, et une distinction régionale pour la qualité de ses sols. Egalement un bar ouvert avec un feu de cheminée (rappelons que plus nous avançons, plus le Seuil du Poitou se montre agressif), des ressortissants britanniques qui jouent aux cartes, et du Pineau des Charentes à vendre.
"- Il vient d'où votre Pineau ?
- Des Charentes"
C'est qu'on sait bien renseigner le visiteur à Bioussac ! Le deuxième souvenir charentais est en poche.
Dans le bar de Bioussac, on sait que le Pineau des Charentes vient des Charentes, mais en revanche on est un peu schizophrène quand il s'agit de choisir une équipe de foot à soutenir.
A ma gauche : une bannière flambant neuve de l'OM.
A ma droite : une vieille écharpe Marine et Blanc proclamant "Bordeaux, à jamais à tes côtés". Cette écharpe constituera la dernière trace de clairvoyance du périple.
Et Nicolas Wisser, le bourgmestre de Bioussac, qui supporte-t-il ? Nous n'avons malheureusement pas eu l'opportunité de discuter avec ce maraîcher biologique, acteur à ses heures perdues.
Pour ne pas souiller les carottes de Nicolas, l'AX s'en va cracher son Sans Plomb 95 ailleurs. Ad Vienne que pourra.
A Bioussac, la coutume est de lécher le sol lorsque l'on est malade.
Bilan charentais :
- "C'est pas si moche en fait". C'est même joli.
- Souvenirs ramenés : une bouteille de vin blanc de Guimps, une bouteille de Pineau des Charentes des Charentes
- Villes et villages traversés : Barbezieux-Saint-Hilaire, Châteauneuf-sur-Charente, Hiersac, Asnières-sur-Nouère, Marsac, Montignac-Charente, Saint-Amant-de-Boixe, Mansle, Verteuil-sur-Charente, Bioussac.
- Principaux franchissements : la Charente à quatre reprises, le début du seuil du Poitou.
Je m'insurge et m'étonne du raccourci: ce n'est pas une ligne TGV mais une ligne ferroviaire classique où circulent, entre autres, des trains à grande vitesse!
RépondreSupprimerCharente oui, mais Charsort, non!
RépondreSupprimerChez M. Bilbao, le raccourci n'est que sémantique : ligne TGV = ligne où circulent des TGV. En aucun cas dans le blog je parle de LGV.
RépondreSupprimerCordialement,
Vinjo