Par une de ces belles et rares journées de février, quand le soleil timide se décide à montrer son nez, l'équipe de l'IDFAX, nonobstant l'appel des terrasses et de la bronzette, décida de partir pour de nouvelles aventures. En son sein apparaissait un nouveau membre, votre serviteur, fière de pouvoir enfin s'asseoir sur les sièges d'une AX tant rêvée.
Le hasard d'Excel avait été tendre avec l'équipe. Connaissant notre amour pour les Yvelines, il nous envoya dans un de ses villages les plus chics, Noisy-le-Roi.
Les amis Toubab et Cap de vieille avaient apporté la bière, et notre gascon Vinjo la promesse d'une statue d'homme cheval.
"Une vigie hybride et symbolique"
D'après nos sources, "Serge Manceau a réalisé cet hybride d'homme et de cheval, dont l'une des particularités est d'être sans tête. Son buste humain et ses pattes et croupe chevaline veillent désormais sur le Rond-Point des Chênes. Il symbolise la fusion de la partie ancienne de Noisy-le-Roi avec le quartier du Parc. Son inauguration a célébré l'achèvement des travaux de ce quartier."
Tout semblait donc annoncer une expédition réussie...
Hélas, que d'embûches semèrent notre route!
Nous traversâmes tout d'abord Versailles l'infâme, qui, sous prétexte d'avoir un château "connu", se soucie peu du visage dépressif de ses rues. Nous quittâmes rapidement le Roi Soleil, et filâmes vers le Roi Centaure (et sans-tête).
Enfin nous arrivâmes à Noisy-le-Roi. Après la photo réglementaire, nous sautâmes dans l'AX, en quête de l'homme cheval.
Noisy-le-Roi, ville de ronds-points
Demandant notre chemin vers la statue bénie à un passant (au passage très cordial), celui-ci nous assomma d'une funeste nouvelle : la statue de l'homme cheval n'était plus. Un voyou et ses comparses avaient, il y a un an, mutilé le fier totem. Grande fût notre peine, et c'est d'un pneu résolu que nous roulâmes jusqu'aux restes du défunt homme équidé, pour lui démontrer respect, et amitié.
Alors oui, forcément, le reste était beaucoup moins intéressant. Un village chic, des gens heureux, des enfants méfiants, les restes d'une forteresse dont on devine bien d'après les photos qu'elle dût être gigantesque :
Et enfin la fameuse forêt voisine de Marly, à laquelle Noisy-le-Roi semble bénéficier d'un accès idoine :
Nous nous recueillîmes dans un rade où de fiers lusitaniens poussaient ces cris bruts et beaux compris d'eux seuls, et c'est sous le coucher du soleil que nous quittâmes Noisy-le-Roi, l'âme en peine et enivrée par le chocolat chaud avalé.
Mais quelle ne fut pas notre joie quand nous découvrîmes que l'homme-cheval, malgré sa chute, restait honoré
par ses semblables jusqu'aux frontières de la ville!
Ce sont bien 5 équidés gendarmes qui s'établiront prochainement à Noisy-le-Roi. Et qui sait, peut-être vengeront-ils l'affront fait à un des leurs. Les voyous n'ont qu'à bien se tenir!
NOISY
RépondreSupprimerNOISAL
SALN
SALNI
SALNAL !
mais dans l'AX n'y a-t-il pas déjà quatre cheveaux ? Rugissants de surcroît...
RépondreSupprimerBon vent
La mère de Pégase
suite : désolée pour la faute d'orthographe. L'auteure est aussi vieille et fatiguée que l'AX même si elle tient bien la route !!
RépondreSupprimerJ'ai entendu parler d'une histoire, un conte, une ritournelle.
RépondreSupprimerUn jour, un princesse à la grâce légendaire (dixit les chroniques du frère Kapal de Meaux) souhaitait accompagner trois nobles chevaliers en voyage dans la Petite France. La route étant dangereuse, ces-derniers tentèrent de la dissuader et posèrent leurs conditions.
Le premier de ces chevaliers, abruti comme un cathare et toujours prêt à planter sa verge dans le premier pucelage venu lui dit :
"Ma damoiselle, si dans le carrosse vous souhaitez grimper, il vous faudra faire reluire ma pine à coups de langue et me baffer les couilles de votre royale chevelure."
Quelque peu décontenancée - la noble dame venait de se laver les cheveux - elle rougit et détourna le regard de la poutre apparente.
Le deuxième des chevaliers, un peu plus fin mais surtout petit et vicieux, lui tint se langage :
"Chère fille du roi des rois, je vous donnerais ma cuisse pour vous aider à passer l'essieu, si vous me laisser me repaître de vos phéromones la face vautrée entre vos deux nichons cyclopéens"
La princesse à deux doigts d'accepter se retint au dernier moment, le corsage presque béant, se rappelant son urticaire chronique du plexus. Ne voulant pas le transmettre à un si charmant garçon, elle fit mine de ne pas l'entendre.
Enfin le troisième larron, le plus fin d'entre eux, certainement un historien ou un poète, mais surtout un chroniqueur gay comme un phoque lui fit cette proposition :
"Oublie ce que disent mes compagnons, quand la ribaude n'est pas fourrable, on la laisse se palucher au château. Néanmoins, je vois que tu t'apitoies de rester séant. Ma cochonne, si tu tiens vraiment à monter dans la carriole, je peux te proposer quelque chose. Dans nos pérégrinations tu nous accompagneras, tes mirettes tu ouvriras bien grandes et nos aventures tu conteras par la suite, pour dans l'histoire laisser les traces de notre passage. Pour que notre regard sur le monde ne soit perdu."
Déçue de ne se faire troncher, mais résignée, la dame pris son exaltation du rut en patience et accepta le marché.
Durant le voyage elle ouvrit grand ses mirettes et sembla consigner toutes les gestes de la geste. Au retour, elle s'enferma dans sa tour et les chevaliers la laissèrent se mettre à la tâche, rédiger exploits, faits d'armes et autres bravades. Pourtant au bout d'une semaine, pas le moindre parchemin, pas le plus petit manuscrit, pas la moindre parcelle de bon papier tachée d'encre. La princesse s'était jouée d'eux. Après avoir connu l'aventure, elle ne consentait plus à se montrer et demeurait cloitrée au fond du donjon ignorant les suppliques des trois gentilshommes.
Roulés, mais revanchards, nos valeureux guerriers n'acceptèrent pas de baisser les bras. Ils réunirent leurs auras et de par leur sainteté condamnèrent la dame à la misère sexuelle pour le reste de son existence. Pour ce, il s'en devait par chaque jour de réciter la désormais légendaire incantation : "Salopeuh ! tu nous le chie l'article sur Noisy !" Depuis, la malédiction demeure, et la belle dépérit dans les basses-fosses de sa tour, attendant le retour de l'inspiration qui mettra fin à son enchantement.
Un hybride d'homme et de cheval, ça s'appelle un centaure dans la mythologie grecque.
RépondreSupprimerJ'aime bien le panneau de chieurs limitant à 45 au lieux de 50 :-), genre ils vont t'arrêter pour une différence inférieure à leur marge d'erreur.