samedi 23 janvier 2010
Mirage
Est-ce vrai ?
N'est-ce pas le fruit de notre imagination débordante ?
Avons-nous vraiment vu un arbre dans le Pays de Meaux ce samedi 16 janvier 2010 ??
Tout le porte à croire...
La dernière fois qu'un arbre avait été aperçu en Seine-et-Marne, c'était à Disneyland : un magnifique peuplier entre le train-fantôme et Space Mountain.
Mais là, en liberté, un arbre...
Oh certes il y a bien la forêt de Fontainebleau, sorte de réserve qui amuse les enfants et fait parler les anciens...
Mais tout de même... nous avons eu peur. Que cela peut-il bien cacher ? Pourquoi un tel trouble à l'ordre public ? Nous appelons les autorités bourgmestrielles de Chauconin-Neufmontiers à agir au plus vite et à éradiquer l'intrus. Les impôts des Seine-et-Marnais servent avant tout à ça.
vendredi 22 janvier 2010
Mea Culpa
Seine-et-Marne, la grosse poilade
Rien d'arnomal ni d'illogique, nous le savions et nous l'avons déjà expliqué ici!
mercredi 13 janvier 2010
Seine-et-Marne et Gascogne : quand l'homonymie ne suffit pas...
Nous avions trouvé le Nord-Pas-de-Calais à Villeconin, nous trouvâmes la Gascogne en Seine-et-Marne. Pauvre Gascogne !
Mais commençons par le commencement : nous sommes encore en 2009, il fait très froid et humide, il reste pas mal de neige sur l’Ile-de-France, et il doit en retomber sous peu. Sortir l’AX représente pour nous un défi au bon sens et à Bison Futé, que nous nous apprêtons à relever.
Excel joue un peu trop la carte « fou furieux inconscient à tête brulée » et nous envoie à Bois-Herpin, soit tout à fait au Sud de l’Essonne à la frontière avec le Loiret, épicentre de l’épisode neige/verglas annoncé pour l’après-midi par Jacques Kessler. La cellule de crise se réunit et décide de faire jouer une clause météorologique. Merci Excel, à cette clause météorologique tu as adjoint spontanément une clause d’homonymie qui change la destination Bois-Herpin en Le Pin, commune de 1 000 habitants en Seine-et-Marne, à la limite de la Seine-Saint-Denis et au cœur de l’axe Roissy-Mickey.
Ca sent la ville de cul à plein nez, et la visite du Pin in situ ne fera que confirmer cette impression.
Afin d’éviter toute méchanceté inutile, la description du Pin sera succincte : des lotissements périurbains laxatifs, un bar fermé, un stade fermé à cause de la neige… mais heureusement : un centre équestre.
Johnny Boy et ses petits camarades seront finalement nos seuls amis de l’après-midi. Le Pin est le genre de coin qui fait perdre espérance en la race humaine, alors nous préférons nous rabattre sur le queviau, une valeur sûre.
Le Pin, pin d’Autriche, pin maritime, pin parasol… Arbre qui évoque avant tout la plus grande forêt d’Europe, s’étalant de la Pointe de Grave au Pays Basque. Arbre qui évoque les dunes écrasées de chaleur que l’on doit franchir avant de s’offrir à l’Océan, les senteurs de résine dès la descente du TGV en gare Saint-Jean, les gemmeurs landais, les fougères, la bruyère, les ferias, le païs quoi !
Le Pin, village insipide débordé par la périurbanisation, où il n’y a pas âme qui vive, village sans couleurs, sans odeurs, sans faune, sans flore… quelle insulte à nos si belles Landes de Gascogne !
Mais l’offense faite à notre cher Sud-Ouest ne s’est pas arrêtée là. A peine sortis du Pin, encore sonnés par la médiocrité de ce bled, nous voyons un panneau indiquant « Bordeaux » à 3 kilomètres.
Bordeaux : ses quais enfin ravalés, son miroir d’eau, ses vins, ses petites ruelles jaunes qui s’enchevêtrent autour de places où il fait bon humer l’air si doux et déjà marin du Port de la Lune… A l’évocation de la capitale aquitaine, nos yeux brillent, l’émotion nous gagne.
Bordeaux : commune de Villevaudé, canton de Claye-Souilly. Une avenue terne coupant la taïga seine-et-marnaise et son permafrost en deux. De part et d’autre quelques maisons grisâtres, un bar fermé, des gens tristes promenant tristement leur triste chien.
jeudi 7 janvier 2010
La Ferté-Gaucher, acte 2 : la rencontre avec José ou le sens retrouvé de l'identité nationale
Par contre, l’usage furtif de ses facultés mentales permet aisément à l’observateur lambda de remarquer qu’au rayon expression orale en langue française, le pavillon joselitos est au plus bas ! Mais rendons grâce à José qui est travailleur Erasmus depuis 1969, ce qui, de facto, justifie son jmenfoutisme éthylique et sa tendance lourde à procrastiner sec niveau langues étrangères. Piper le traitre mot à ce qu’il raconte est une gageure innommable. Ça bachhhkkouuule sévère et il faut s’accrocher aux murs pour le suivre dans ses plaidoiries pro-PSG et FC porto. Au point de mettre dans l’embarras ses camarades de bar, portugais également, lui faisant face : un couple à la retraite qui n’a eu de cesse de nous répéter comme pour mieux excuser ses impiétés langagières que José est un brave homme, ce dont on n’a pas douté une seconde.
« Bonne rrrrrouuuute » nous scande, en partant avec son mari, la bonne femme accompagnant José. Désormais seuls avec José côte à côte. De quoi s’apercevoir que l’homme est une star parmi les stars, si l’on en juge par la force centrifuge qu’il sait exercer auprès de ses congénères massés autour du bar qui n’ont d’yeux que pour lui. En bon mythe qui se respecte, Jose a construit à pas de géant sa légende dorée ferto-gauchère. La serveuse nous avait mis sur la voie mystérieuse d’un double 69. Rien à voir avec les mœurs sexuelles de José.
Non, c’est en toute simplicité l’histoire de sa vie. 69 est l’année d’arrivée en France de José… mais également son âge actuel ; ce qui déclenche au moment de la chute l’hilarité générale ! Il nous est d’avis qu’un leitmotiv coutumier veuille que tout étranger ait droit à ce pan d’histoire locale par le petit bout de la lorgnette… avec à chaque fois les mêmes effets sonores en dolby surround qualité full HD.
En ce qui concerne le bar, il est décoré sur chaque pan de mur d’un grand drapeau 2m x 1,5m de la France, du Portugal et de l’Algérie. Et au fur et à mesure que notre gruppetto suit tant bien que mal le rythme d’enfer de Jose Azevedo le grimpeur à pois, dans son escalade des cymes du mont Rosé ; on est de plus en plus confondu par le melting-pot local.
Un politique en mal de publicité ne trouverait pas de meilleur spot pour flamber devant les caméras et mettre en avant « l’extraordinaire diversité et richesse culturelle de la France s’unissant harmonieusement ». Sur ce beau tableau allégorique, notre José à nous serait au centre, entouré de ses camarades fermiers Robert et Michel, avec à l’arrière plan Nordine le barman, les jeunes mères de famille avec bébés reubeus et babtous chamailleurs, les RSAistes de tout âge, les jeunes désœuvrés, les « bogoss » (à complet chaine en plastok-chevalière achetés au Cora du coin), et les tenants du casquette-survette Sergio Tacchini (Le DVD de la Haine, il est temps de le rendre à ton cousin de Savigny-le Temple).
Toujours est-il qu’un certain Ernest disait au XIXeme que « la Nation, si elle suppose un passé… ne se conçoit pas sans le désir clairement exprimé de continuer la vie commune »… « la combinaison d’un héritage commun et d’une espérance partagée ». Au crépuscule de cette journée, il me semble que nous avons, à l’insu de notre plein gré, saisi l’essence -s’il en y a une- du concept d’identité nationale.
Un récit en 2 actes de Macedonian Gangsta.
mercredi 6 janvier 2010
La Ferté-Gaucher, acte 1 : Une sacrée "ville de cul"...
Apres cette fabuleuse agape virtuelle chez Sousou (fermé comme il se doit un dimanche dans toute ville digne du label « ville de cul », label (5) que nous sommes en train de mettre en place à force d’aller en Seine-et-Marne) ; nous voilà once again on the road baby. Mais voilà qu’en quittant les saint-siméoniens, dont par ailleurs on se doute qu’ils n’ont rien de saint-simonistes ( tout du moins, ce cher cri-cri, décidément très intello bobo rive gauche, si l’on en juge par sa passion dévorante que sont les maquettes de Titanic), nous nous trouvâmes soudainement à une allure que n’aurait pas renié Colin Mac Rae (R.I.P bro !!) au volant de sa Citroën AX quatre roues motrices, TDI (turbo diesel injection pour les rares non-beaufs qui lisent assidument ce blog) en parcourant les routes départementales pernicieuses et sournoises de
Que paso en
Apres lecture de la page wiky-wiky-pédia de cette belle « bourgade de cul », je me sens pousser l’âme d’un moine scolastique du XIIIème siècle qui ne pourrait se contenir par la force de l’habitude d’exégéser sur tout et nimportnawake. En avant toute donc pour quelques brèves annotations hautement analytiques de cette page wiki-wiki-pedia !
Ce cher WWP à la rubrique Géographie nous apprend que « la ville se situe en Brie dans la vallée du Grand Morin, à 80 km à l'Est de Paris, à 30 km de Coulommiers et de Provins. » Rien à dire sur la présentation ainsi faite. Le menu est donné d’emblée : un vrai nœud modal au carrefour de la tradition ancestrale du fromage qui pue et celle post-méta moderne de Mickey, Disneyland oblige à une quarantaine de kilomètres. « Entre tradition et modernité, La Ferté-Gaucher a su se frayer un chemin original… » pourrait pérorer un attaché territorial de l’office du tourisme en singulière forme saint-simoniste.
Au paragraphe consacré aux évènements, on apprend que le rayon festivités se compose à titre exclusif de la « Fête du Chien d'Août" qui a lieu tous les ans… « au mois d’août » ( Ah bon !?) et réunit annuellement 6 000 personnes. Mais le tout sans chiens comme ne manque pas de le préciser la page wikipédia décidément intarissable !!! Foi d’animalier, cela me déplait fortement.
Casteljaloux (charmante bourgade située aux confins du Lot-et-Garonne, de la Gironde et des Landes) peut garder la laisse au cou (« chien ferto-gauchois innofensif » dirait la pancarte) et dormir tranquille. Faute de chien à
Ici-haut en Seine et Marne, il faut croire qu’on trace son sillon en mode solo air guitar mention Jimmy Hendrix/injonction dans l’avant-bras gauche. Jugez en plutot ! Selon ce cher wiki-wiki, la « fête du chien » se caractérise par des « animations » au cours desquelles des « records alimentaires » sont battus. Lesquels ? On ne le saura probablement jamais. .. Mais l’on peut mettre une piécette que le poivrot rencontré sur le marché de Noël et insultant sur son passage grands et petits, Père Noël compris (« Putain, t’as pas froid bordel ? »), se transforme peut-être, l’été venu en mangeur-record de « boudin au brie » ou autres « brie aux tripes ».
Nous ne sommes pas au bout de nos péripéties wikipédiennes. Au chapitre « personnes célèbres », notons qu’Henri Forgeard, médecin et maire de la ville de 1989 à1995 a vu naitre au monde, à
A suivre...
Bonne année 2010, avec l'AX
Nous commençons donc cette saison 2010 avec une rétrospective 2009, qui vous mènera tout droit à la Ferté-Gaucher, chef-lieu de canton pour la commune de St-Siméon (cf article précédent).
C'est Macedonian Gangsta qui s'est collé, laborieusement il faut le dire, au récit de cette belle promenade seine-et-marnaise riche en rencontres.
Nous vous invitons donc à découvrir son style plutôt oral, animalier et imagé à travers les deux billets suivants. Bonne lecture à tous !