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jeudi 7 janvier 2010

La Ferté-Gaucher, acte 2 : la rencontre avec José ou le sens retrouvé de l'identité nationale

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Mais trêve de digressions ferto-groucho-gauchistes ! Le sujet principal de cette visite qui s’annonçait sous des auspices merdiques, disons le franco, fut le grand et inénarrable JOSE (à prononcer comme il se doit YYOSSAI). Portugais de son état, nous le rencontrâmes dans le bar de la place principale vers 19h. Disons le tout net, José n’est pas du genre grenouille de Fatima… mais joue plutôt dans la catégorie poids mouche enveloppée rougeaude à béret. Depuis belle lurette déjà (de visu, c’est à dire d’œil à pochoir à neunoeils, le coup d’envoi des festivités fut donné sur les coups de 10 h au pire, et 14 H au mieux), ce boxeur d’un genre particulier s’est engagé avec force, concentration et détermination dans un combat à la mort subite avec son adversaire du jour qu’est la bouteille de rosé lui faisant face… José contre Rosé, quel match ! Et c’est à une série remarquable de victoires de José par KO dès la première reprise auxquelles nous avons assisté. A croire qu’après avoir fait son service militaire en Angola, il a fait un saut à Kinshasa prendre conseil auprès du grand Mohammed. Si José était une image d’Epinal, sa légende dirait qu’ « il fut l’as de la descente à pic ayant terrassé » –n’est ce pas Noel- « un à un tous les F-16 de France et d’Algarve. »


José se prépare à un nouveau combat, soutenu par Macedonian Gangsta

Par contre, l’usage furtif de ses facultés mentales permet aisément à l’observateur lambda de remarquer qu’au rayon expression orale en langue française, le pavillon joselitos est au plus bas ! Mais rendons grâce à José qui est travailleur Erasmus depuis 1969, ce qui, de facto, justifie son jmenfoutisme éthylique et sa tendance lourde à procrastiner sec niveau langues étrangères. Piper le traitre mot à ce qu’il raconte est une gageure innommable. Ça bachhhkkouuule sévère et il faut s’accrocher aux murs pour le suivre dans ses plaidoiries pro-PSG et FC porto. Au point de mettre dans l’embarras ses camarades de bar, portugais également, lui faisant face : un couple à la retraite qui n’a eu de cesse de nous répéter comme pour mieux excuser ses impiétés langagières que José est un brave homme, ce dont on n’a pas douté une seconde.

« Bonne rrrrrouuuute » nous scande, en partant avec son mari, la bonne femme accompagnant José. Désormais seuls avec José côte à côte. De quoi s’apercevoir que l’homme est une star parmi les stars, si l’on en juge par la force centrifuge qu’il sait exercer auprès de ses congénères massés autour du bar qui n’ont d’yeux que pour lui. En bon mythe qui se respecte, Jose a construit à pas de géant sa légende dorée ferto-gauchère. La serveuse nous avait mis sur la voie mystérieuse d’un double 69. Rien à voir avec les mœurs sexuelles de José.
Non, c’est en toute simplicité l’histoire de sa vie. 69 est l’année d’arrivée en France de José… mais également son âge actuel ; ce qui déclenche au moment de la chute l’hilarité générale ! Il nous est d’avis qu’un leitmotiv coutumier veuille que tout étranger ait droit à ce pan d’histoire locale par le petit bout de la lorgnette… avec à chaque fois les mêmes effets sonores en dolby surround qualité full HD.

En ce qui concerne le bar, il est décoré sur chaque pan de mur d’un grand drapeau 2m x 1,5m de la France, du Portugal et de l’Algérie. Et au fur et à mesure que notre gruppetto suit tant bien que mal le rythme d’enfer de Jose Azevedo le grimpeur à pois, dans son escalade des cymes du mont Rosé ; on est de plus en plus confondu par le melting-pot local.


Le drapeau algérien, à droite du bar

Un politique en mal de publicité ne trouverait pas de meilleur spot pour flamber devant les caméras et mettre en avant « l’extraordinaire diversité et richesse culturelle de la France s’unissant harmonieusement ». Sur ce beau tableau allégorique, notre José à nous serait au centre, entouré de ses camarades fermiers Robert et Michel, avec à l’arrière plan Nordine le barman, les jeunes mères de famille avec bébés reubeus et babtous chamailleurs, les RSAistes de tout âge, les jeunes désœuvrés, les « bogoss » (à complet chaine en plastok-chevalière achetés au Cora du coin), et les tenants du casquette-survette Sergio Tacchini (Le DVD de la Haine, il est temps de le rendre à ton cousin de Savigny-le Temple).

Le drapeau portugais, accroché sur l'escalier qui mène aux toilettes


Toujours est-il qu’un certain Ernest disait au XIXeme que « la Nation, si elle suppose un passé… ne se conçoit pas sans le désir clairement exprimé de continuer la vie commune »… « la combinaison d’un héritage commun et d’une espérance partagée ». Au crépuscule de cette journée, il me semble que nous avons, à l’insu de notre plein gré, saisi l’essence -s’il en y a une- du concept d’identité nationale.

Nordine, José, Macedonian Gangsta, Citroën AX : tous Français !


Un récit en 2 actes de Macedonian Gangsta.

mercredi 6 janvier 2010

La Ferté-Gaucher, acte 1 : Une sacrée "ville de cul"...


Apres cette fabuleuse agape virtuelle chez Sousou (fermé comme il se doit un dimanche dans toute ville digne du label « ville de cul », label (5) que nous sommes en train de mettre en place à force d’aller en Seine-et-Marne) ; nous voilà once again on the road baby. Mais voilà qu’en quittant les saint-siméoniens, dont par ailleurs on se doute qu’ils n’ont rien de saint-simonistes ( tout du moins, ce cher cri-cri, décidément très intello bobo rive gauche, si l’on en juge par sa passion dévorante que sont les maquettes de Titanic), nous nous trouvâmes soudainement à une allure que n’aurait pas renié Colin Mac Rae (R.I.P bro !!) au volant de sa Citroën AX quatre roues motrices, TDI (turbo diesel injection pour les rares non-beaufs qui lisent assidument ce blog) en parcourant les routes départementales pernicieuses et sournoises de la Brie.

Que paso en la AX casa ? Après enquête interne de l’IGS Seine et Marne, il semble que cela soit un énième acte administratif unilatéral de notre leader tutélaire, gardien du dogme de l’AX, dont on connaît tous le coté un rien autoritaire voire tyrannique, dès lors que quiconque ose pénétrer le sacro-saint pré carré géographico-climatico-ferroviaire. En voilà un qui mérite son surnom nouvellement trouvé de Despote Tutu !! Par voie de conséquence logico-arithmétique, nous avions donc parcouru quelques secondes plus tard, les quelques centaines d’hectomètres qui nous séparaient de la Ferté-Gaucher, chef-lieu de canton de Saint-Siméon.

Apres lecture de la page wiky-wiky-pédia de cette belle « bourgade de cul », je me sens pousser l’âme d’un moine scolastique du XIIIème siècle qui ne pourrait se contenir par la force de l’habitude d’exégéser sur tout et nimportnawake. En avant toute donc pour quelques brèves annotations hautement analytiques de cette page wiki-wiki-pedia !

Ce cher WWP à la rubrique Géographie nous apprend que « la ville se situe en Brie dans la vallée du Grand Morin, à 80 km à l'Est de Paris, à 30 km de Coulommiers et de Provins. » Rien à dire sur la présentation ainsi faite. Le menu est donné d’emblée : un vrai nœud modal au carrefour de la tradition ancestrale du fromage qui pue et celle post-méta moderne de Mickey, Disneyland oblige à une quarantaine de kilomètres. « Entre tradition et modernité, La Ferté-Gaucher a su se frayer un chemin original… » pourrait pérorer un attaché territorial de l’office du tourisme en singulière forme saint-simoniste.

Au paragraphe consacré aux évènements, on apprend que le rayon festivités se compose à titre exclusif de la « Fête du Chien d'Août" qui a lieu tous les ans… « au mois d’août » ( Ah bon !?) et réunit annuellement 6 000 personnes. Mais le tout sans chiens comme ne manque pas de le préciser la page wikipédia décidément intarissable !!! Foi d’animalier, cela me déplait fortement.

Casteljaloux (charmante bourgade située aux confins du Lot-et-Garonne, de la Gironde et des Landes) peut garder la laisse au cou (« chien ferto-gauchois innofensif » dirait la pancarte) et dormir tranquille. Faute de chien à La Ferté-Gaucher lors de la manifestation éponyme, le charme discret de cette extraordinaire fête continuera donc d’être une marque de fabrique made in lou gascoun pour la prochaine décade. N-B : Pours les vrais, les purs, les inconditionnels du gros KIEN, voici le lien idoine.


Ici-haut en Seine et Marne, il faut croire qu’on trace son sillon en mode solo air guitar mention Jimmy Hendrix/injonction dans l’avant-bras gauche. Jugez en plutot ! Selon ce cher wiki-wiki, la « fête du chien » se caractérise par des « animations » au cours desquelles des « records alimentaires » sont battus. Lesquels ? On ne le saura probablement jamais. .. Mais l’on peut mettre une piécette que le poivrot rencontré sur le marché de Noël et insultant sur son passage grands et petits, Père Noël compris (« Putain, t’as pas froid bordel ? »), se transforme peut-être, l’été venu en mangeur-record de « boudin au brie » ou autres « brie aux tripes ».



Nous ne sommes pas au bout de nos péripéties wikipédiennes. Au chapitre « personnes célèbres », notons qu’Henri Forgeard, médecin et maire de la ville de 1989 à1995 a vu naitre au monde, à La Ferté-Gaucher, le petit Noël en 1946. Un conte de la Brie raconte que le petit Noel, en classe au collège de cul du coin avec le petit Christian de Saint-Siméon se caractérisaient l’un et l’autre par une mégalomanie dévorante. Ils opérèrent très jeunes un partage du monde qui s’avéra tragique par son iniquité manifeste. L’un décida que les avions seraient siens, et l’autre choisit les paquebots début XXème siècle. Choix fatal mon cher Christian ! Ton ex-camarade est devenu un capitaliste millionnaire faisant joujou avec de gros gros gros nnnengins a réacteurs qui font vroum-vroum sur les côtés, (père de l’A 380 mes ouailles) et de surcroit, sachant partir avec la tune au moment opportun (relaxé il y a quelques jours !!). Si seulement ce petit fourbe de Noël, en bon fils de notable des sixties captant l’ORTF, n’avait pas été mis au courant par Gilbert Carpentier que les avions gros porteurs étaient l’avenir au détriment des paquebots six feet under. Salaud de riche !


A suivre...



vendredi 25 décembre 2009

Toute l'équipe du blog de l'AX vous souhaite de bonnes fêtes !



Le Père Noël, croisé sur une place de la Ferté-Gaucher (article à suivre)