jeudi 16 décembre 2010

Les loups sont entrés dans Paris... ou presque.

En tout cas, ils sont déjà à Maurepas. Ni par Ivry, ni par Issy, c'est plutôt par Versailles et Neuilly qu'ils pénétreront dans la capitale. Ils n'ont pas de chemises noires, les ülkücüler sont des loups gris qui se distinguent à leurs crocs effilés, deux brins de moustache retombant sur les côtés de la bouche, jusque sous la commissure des lèvres. Ces "idéalistes" (ülkücüler dans la langue d'Ohran Pamuk) sont des nationalistes panturques qui se sont éloignés du Kémalisme pour devenir, depuis les années 1990, les défenseur d'un national-islamisme s'étendant du Xinjiang aux Balkans.

A Maurepas, c'est aux fenêtres d'un salon de thé qu'ils affichent l'étendard aux trois lunes et au coyote.



Et les moustachus paradent devant le kebab. Comme aux origines. Quand Maurepas était une ville gallo-romaine, où les indigènes n'avaient pas peur d'afficher leurs bacchantes comme matérialisation imaginée de leur résistance à l'occupation. Occupation romaine, occupation teutonne, en 1940 voire en 1914, personnalisée dans La Grande Illusion par l'élégance d'Erich von Stroheim, aristocrate acteur mort en 1957 dans cette petite cité des Yvelines. Petite, car à cette époque, elle ne comptait à peine 300 âmes. 20 ans plus tard, Maurepas est devenue une cité-dortoir de presque 20.000 habitants.
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s’en viennent la nuit venue…
Maurepas, située dans une vallée certainement marécageuse, au sud de la Seine, a une histoire marquée sous le signe de la dépendance. Dépendance à l'abbaye de Saint-Denis au VIIIème siècle. Les seigneurs de Malrepast profitent de l'invasion normande pour s'approprier le fief. Mais au XIVème siècle, pendant la guerre de 100 ans, le noble brigand Haymon de Massy s'empare de la cité jusqu'à ce que l'Anglois démantèle les fortifications en 1432. Les seigneurs se succèdent, religieux ou laïcs. La politique nationale ou régionale, fait du fief une monnaie d'échange. Au XVIIème siècle, Louis XIV fait du village un comté, octroyé tantôt à l'un, tantôt à l'autre. Maurepas alimente en eau Versailles, par aqueducs. Ces aménagements hydrauliques drainent le plateau et permettent d'assécher les marécages. On y constate certainement une diminution des moustiques, mais cela, les sources ne le précisent pas. Jusque la révolution, Maurepas se révèle incapable de prendre son destin en main.

Vers 1790, enfin, le village s'émancipe sous la houlette de son premier maire, le curé Jean-François Dandrieux. S'en suit 182 années d'autonomie discrète. Les 200 habitants de Maurepas vivent de peu, cachés, presque oubliés du monde et pourtant si proches du tropisme parisiens. Douce époque, où les maurepasiens maîtrisent enfin leur destinée, en toute quiétude, gouvernés par des échevins bonshommes, loin des embrouilles politiques nationales. Maurepas, libre et indépendante !
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l’paysage…
Mais voilà qu'en 1972, le monde rattrape ce petit-pays. Happée par la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, Maurepas champignonne en une cité populeuse. Il fallait un conseiller en communication pour comprendre en 1983 que le petit village d'antan avait vendu son âme aux sirènes du jeunisme. Jean-Louis Levet, maire RPR de la commune, décide de quitter la ville nouvelle. Et Maurepas retrouve depuis sa fierté et son indépendance. Le centre commercial Pariwest fait même de la commune un pôle d'attraction local, des Rambollitains et des Trappistes s'y rendant quotidiennement pour y faire leurs commissions.

C'est là, à Pariwest, autour d'une table mal éclairée du Flunch, que j'ai compris pourquoi le destin (matérialisé par la fonction aléatoire d'Excel) nous a envoyé, cette froide journée de décembre, à Maurepas. Nasty Salmon revenait avec sa septième assiette de légumes à volonté et Vinjo dégustait un somptueux plateau fromage. Moi, 2de classe Capdevielle, moi qui était le plus fier, je sabrais une bouteille de cidre pour fêter la première année de l'expérience IdfAX. En effet, un an d'aventures, un an de découvertes étaient ce jour là incarnés par cette cité francilienne. Une commune à mi-chemin entre le hameaux et la banlieue, tournée vers Paris mais ancrée dans un terroir. Un village de béton et son centre commercial cerné de fermes médiévales. Une ville à l'histoire soumise et rebelle. Une cité qui regrette ses moustiques et craint les loups.
Attirés par l’odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss’, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu’à c’que les hommes aient retrouvé
L’amour et la fraternité….

lundi 13 décembre 2010

IDFAX : la carte


Afficher IDFAX, la carte sur une carte plus grande

En bleu, les communes tirées au sort
En rouge, les communes visitées sur la route, souvent le chef lieu de canton.

Sur une idée de La Botte

Ille-et-Vilaine acte 1. L'AX au pays de Merlin et de Maître Georges.



Je suis sur que les internautes ont frémi d'impatience pendant l'heure qui sépare la publication de ces deux articles.

Nous avons donc tiré au sort... l'Ille-et-Vilaine. Quelques recherches Internet plus tard, rendez-vous était pris pour un périple en deux étapes : Forêt de Brocéliande, puis Côte d'Emeraude.
Je laisse la parole à Nasty Salmon :


Donc, rendez-vous était pris à 17h à la Défense, un vendredi soir d'été. Macedonian Gangsta, bien connu ici pour ses récits qui durent trois plombes, a cru bon de se changer (on soulignera le fait que Monsieur bosse en costard) à 20m de l'Esplanade de la Défense, et pendant qu'il montrait son boule aux passants, ça s'impatientait grave dans la voiture.


Se changer en pleine rue à la Défense, ou comment espérer ne pas croiser sa collègue du bureau d'en face.

Nous étions deux filles, j'avais récupéré la place de copilote pendant que Birgui se faisait bien emmerder à l'arrière (c'est beau la solidarité féminine), parce qu'entre les deux gros boules, pas de place, et surtout parce qu'elle avait eu la bonne idée de mettre une peju.


Au bout de quelques heures dans l'AX, vint la pause diner sur l'aire d'autoroute sarthoise. Il pleuvait un peu bien sûr, mais franchement, c'était rien par rapport à la météo pourrie qui nous attendait pour ce week end du 15 août (t'as cru qu'il allait faire beau hein ? Bah moi aussi, je pense même que j'avais embarqué mon maillot de bain). Diner frugal, entre le saucisson, le jambon et le surimi, franchement c'est Dukan qu'aurait été content.



On a repris la route : ça rigole bien dans l'AX, ça pionce de temps à autre à l'arrière, ça râle à l'avant parce que « putain débranlé bouge ton genou bordel de merde ! ».

Quelques heures plus tard, nous voilà complétement paumé dans une forêt qui fait peur (t'as vu Blair witch ? Bah moi oui). Je t'ai dit qu'on était en pleine forêt de Brocéliande ? Qu'il faisait nuit noire et que les arbres semblaient vouloir nous bouffer ? J'étais à deux doigts d'en jeter un en pâture aux chacals de la forêt (lutin à dents ou pas), quand Vinjo a eu la bonne idée d'appeler le propriétaire du camping qui lui a expliqué en deux mots que « bah te prends à droite, pis à gauche, nan attends, gauche pis droite, tout droit, et là tu vas voir l'entrée du Barenton, j'vous attends au bar ». (lecteur chéri, il faut que tu vois ça http://souriez.com.pagesperso-orange.fr/barenton.htm)

Quelques minutes plus tard, on rejoignait Mister Y en face de sa tireuse à bières.

Je ne vais pas raconter en détails cette soirée qui s'est terminée au petit matin, mais il faut que tu saches, lecteur que :

  • le dortoir dans lequel on dormait juxtaposait le bar, pratique.

  • Ledit dortoir était vide, c'était juste pour nous (forcément avec ce temps pourri, personne n'est venu en Bretagne)

  • Ca sentait le mort

  • les couvertures grattaient tellement qu'on a tous dormi habillé

  • parce qu'en plus ça caillait à mort aussi.

  • On a rencontré ce soir là la fameuse Mamzelle S, qui en plus d'avoir l'étrange particularité d'ouvrir les bouteilles de bière avec les dents, a été à l'origine du surnom de Jean Mineur (pour respecter son intégrité morale, je n'irai pas plus loin dans l'histoire).

    Le pote de Mamzelle S (aka Mowgli) aurait tout donné pour être plus que son pote, malheureusement, après trois bières il était saoul.

  • J'ai en ma possession, une vidéo d'otarie qu'avec Birgui on regarde à chaque fois qu'on n'a pas le moral, et qui un jour, je n'en doute pas, sera un très, très bon moyen de chantage.

  • On retiendra enfin que « La fée Viviane, elle est gavé bonne antchouki ! »

Merci à Yannick et à Maître Georges du Camping de Barenton pour leur accueil !

Fin de la première partie.

Nasty Salmon

L'AX à l'assaut du vaste monde !


Chers lecteurs, bonjour.

Il fait froid, la moitié de la France est en alerte orange neige. Alors contre la morosité ambiante voici bientôt pour vous un récit de BN, également connue sous le nom de Nasty Salmon, du week-end du 15 août de l'AX.

Pour cette sortie estivale, les règles ont été modifiées :
- Nous étions cinq participants et participantes.
- L'Ile-de-France était cette fois ci exclue du tirage au sort.
- Un cercle de grosso modo 6h d'accessibilité AX a été tracé autour de Paris. Cela nous menait jusqu'à l'Océan Atlantique à l'Ouest, le Nord des Pays-Bas au Nord, le Baden-Wurtemberg et le Jura suisse à l'Est, et le Quercy/Cantal au Sud.
- Les Länder allemands ont été redécoupés afin de peser statistiquement à peu près autant qu'un département français classique.
- Le Luxembourg a été laissé tel que
- Chaque participant et participantes avaient le droit de vétoïser une entité territoriale. Ont été mis hors tirage : l'Aisne, la Nièvre, l'Eure-et-Loir et l'Ouest de Nordrhein-Westfalen (pardon pour tous ceux qui se sentiraient offensés).
- Seuls les heureux habitants du "Nonante", i.e. BN et votre serviteur connaissaient à l'avance la destination, les autres embarquant dans l'AX à l'aveuglette et non sans quelque appréhension ("Bordel je te tue si on passe le week-end en Moselle").

Le tirage au sort a eu lieu 48h avant départ, le temps de trouver activités et hébergements pour la petite bande d'aventuriers du bitume que nous sommes.

Parmi 103 destinations possibles, Excel nous a emmené à....
TATATTATATATATATATATTATA

A suivre !

On fait le plein et on vérifie la pression des pneus : cette fois c'est du lourd !

jeudi 15 juillet 2010

Enfin un peu d'air

Grande première pour l'idfax. Jamais encore Excel ne nous avaient emmenés dans les Yvelines. C'est désormais chose faite, avec Herbeville. Mais plus qu'un voyage dans le 78, c'est un vrai voyage dans le temps.
Par commodité, mettons nous dans la peau d'un chat de gouttière.
A vrai dire, c'est plutôt la belle vie par ici. Le calme sage des pierres antiques le dispute à la sérénité timide de ses habitants, que viennent à peine troubler l'anecdotique partie de football d'un dimanche matin, à l'heure sacrée des calissons et des mignardises, et quelques cris d'enfants trop polis pour oser brailler après le coucher du soleil.



Seul inconvénient, les fourmis. Depuis quelques années, chassées de l'estuaire de la Gironde par le frelon asiatique (voir ici pour les incultes et autres journalistes, "selon Franck Alletru, président des apiculteurs vendéens, il peut porter atteinte à la biodiversité en hachant menu les insectes pollinisateurs sauvages"), elles pullulent dans les hautes herbes de la ville, gâchent mes quelques heures de siestes quotidiennes. Heureusement, j'ai pour oublier tout ca, l'aide de mon dealer, Serge Caracho, le chien errant de la rue de la vallée pierreuse.

Cité révolutionnaire, Herbeville? Serge n'a de cesse de nous rappeler que non. Entre deux transactions d'herbe vile, il pérore. Pendant la révolution, les aristocrates en fuite trouvaient refuge à Herbeville, dernier rempart de la civilisation contre les hordes de paysans tellement déchaînés qu'on aurait dit qu'ils chantaient du Booba. Des histoires comme celle-là, il a en a pléthore, alors Serge pérore encore, puis il rote, et il s'en va.

mardi 29 juin 2010

Belle Epoque

Il est un coin d’Europe où l’on parle en rrroulant les R, où l’on danse joyeusement le fado le dimanche en tenue traditionnelle, où l’on commente les derniers résultats du Benfica et du FC Porto en buvant de la Superbock… Dans ce petit coin tranquille, les mots « accueil » et « convivialité » ont encore tout leur sens, et le soleil brille du matin au soir.

Vous l’aurez deviné, c’est bien au Sud de Paris qu’il faut aller pour trouver ce petit coin de paradis. Le plus pratique pour s’y rendre est encore de transiter par Orly. Mais pas besoin de passeport, ni de contrôles de sécurité pour se rendre dans notre petit coin privilégié : il suffit de passer la Seine, les voies du RER C et du TGV, et vous êtes à Limeil-Brévannes.


Un inédit : le site Internet de la commune en panneau d'agglo

Limeil-Brévannes, 19 000 habitants, dans le fond du Val-de-Marne. C’est là qu’Excel a choisi de nous emmener en ce dimanche printanier d’avril, rappelant ainsi que l’Ile-de-France est (aussi) une région urbanisée puisque jusqu’à présent nous n’avions eu droit qu’à des communes de moins de 3 000 habitants.
Portugal à l’honneur donc, puisque nous sommes tombés en plein festival de danses portugaises. En car, en voiture, en J9 customisé aux couleurs du pays : toute la diaspora lusitano-val-de-marnaise s’était donnée rendez-vous là, pour le plaisir des yeux et des oreilles.



Danse traditionnelle du Val-de-Marne

Ne nous demandez pas à quoi ressemble Limeil-Brévannes : nous n’en avons rien vu. La faute à Patoche, Isidore et toute la bande. On est trop bien accueilli au bar de l’Epoque à Limeil-Brévannes pour avoir envie d’aller ailleurs : le verbe y est haut mais amical, le rire de la patronne fuse plus vite que les avions qui décollent juste à côté, la conversation y est animée mais pas trop intello, la bière y est bon marché, surtout quand on vous l’offre.
Visite guidée des lieux par la patronne : sous les avions qui décollent, une bâche nous protège du kérosène pour déguster des grillades pour les grandes occasions. Ici on n’a pas peur de cuisiner en quantité, donc vous pouvez débarquer avec votre famille élargie au troisième degré.
Il ne faut pas titiller la patronne bien longtemps pour qu’elle vous apprenne quelques rudiments de sa langue maternelle. Quelques gorgées plus tard, le kit de l’essentiel des jurons portugais est maîtrisé grâce à une pédagogie sans pareil. Pour le reste, on s’exprime en Français : pas de communautarisme à l’Epoque. Patoche, personnage incontournable du bistro, est même un natif du Calvados.

Ce dimanche, c’était aussi le baptême d’IDFAX pour EoleOne. En voilà un qui n’a pas boudé son plaisir : ses nombreuses anecdotes comptées à 110 décibels, qui ne font pas toujours l’unanimité, ont remporté ici un franc succès.

On était bien à l’Epoque, et le décalage horaire fut bien pénible à absorber au retour. Alors pour tous ces bons souvenirs, et avec un peu plus de deux mois de retard, merci à vous tous FODASSE CARAÏ (orthographe non garantie, ce pan du programme n'ayant pas été assuré par notre enseignante) !


La famille au grand complet

lundi 19 avril 2010

La pornographe et le mythomane

Sombre journée striée de pluie carcérale. Après une défaite de l'Ajax, on cherche à quitter Paris. Évasion en AX. Errance en Seine-et-Marne. Piteuse odyssée...

Le 77 est une mare de céréales et de champs salés, où ça et là émergent des archipels urbains. La vie tente bien souvent de s'y agréger et de s'y développer. Stupéfiante ténacité de l'homme qui dans la steppe la plus austère cherche à fonder son oikos, ne rechignant à aucune compromission, mutation, dégénérescence.

Perdu, nous sommes attirés dans une taverne irlandaise, le Sir Say. Mes compagnons y consomment un breuvage composé de gruau d’orge, de miel et de lait caillé. Attirés par une partie de loto, ces pourceaux ne veulent plus repartir. Pourtant, en ce dimanche francilien, la route est longue et périlleuse jusqu'à nos pénates. Finalement, l'accumulation de mensonges prononcés par Vinjo nous oblige à fuir le village, sous le courroux des habitants et de leur bourgmestre, le rossignol du pays de Meaux.

La nuit se refuse à tomber et nous demeurons dans la pénombre d'un jour. Nos roues dévorent un bitume fluctuant sous le zéphyr. En dehors des toniques 45 chevaux de notre attelage, point de son... Enfin si... Un chant lancinant, comme une scie somptueuse. Serait-ce la Mammy Watta du Dahomey ? Je regarde mes compagnons, Vinjo et Kepora. Absorbés par les crachats de dance albanaise émergeant péniblement de l'auto-radio, ils semblent complètement sourd à ces hululements. Progressivement, je comprends qu'il ne s'agit que du pin-pon de la maréchaussée à la poursuite de dealeurs de neige. La route.

La malédiction s'abat sur nous, jamais nous ne retrouverons la petite couronne. Tenaillés par la faim et la soif, nous nous laissons attirer par les lumières d'une cité infernale. Les routes semblent trancher dans le corps de tours étouffantes. Comment est-ce possible ? Une configuration urbaine incroyable. Deux cités reliées par un isthme forment la capitale de la Brie. Tout est séparation dans ce monde. Tout est disparité, frontière et rivière. Enivrés, nous nous perdons dans un cœur médiéval, restreint et polymorphe. Les rues gothiques nous mettent mal à l'aise. La nausée me prend au parcours de ces ruelles ubuesques.

Soudain, une vision véritable nous transperce dans un frisson. Écartant ses cuisses à la vue de tous, la vénérabilité d'une ancienne église s'ouvre sur une boutique aux froufrous indécents. Lingerie et articles érotisant se donnent à voir, impudiques. Vrai ! Meaux la pornographe nous offre l'immonde entre ses cuisses. Vision cyclopéenne d'une géographie sociale indécente.

Déboussolés, nous accostons une zone commerciale où des suisses font du stop car. Des voitures sont en flammes, les vitrines sont brisées. Les biens de consommation pillés. Une seule institution demeure debout, érigée dans ce cauchemar, le night-club. Portes grandes ouvertes, il invite les paumés à y chercher une joie, un ersatz d'honneur et de foi. Typique des années 1980, le calypso et ce genre de boite qui ne vous laisse pas indifférents. On y est si bien qu'on y resterait. On y reste d'ailleurs sept années. Puis, au petit matin, tout ce fait naturellement. On se sépare comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé. La route.

Notre quête semble s'achever. Bussy St George. L'A4. Porte des Lilas. Au moment où nous allons franchir le périph, cette pensée me traverse l'esprit. N'avons nous pas accompli œuvre de civilisations. Nous avons reconnu ce monde comme étant le notre, comme étant avant tout homme. Nous l'avons identifié dans notre identité. Je peux le dire, le crier : "Je suis un Seine-et-Marnais". Je suis un Seine-et-Marnais et rien de ce qui est Seine-et-Marnais ne me sera désormais indifférent. Une peur. Après un tel voyage, m'attend-t-on encore ? Quel accueil me sera fait chez moi ? Est-ce que je risque de me faire poignarder par mes amis ? Comment vais-je assouvir ma vengeance ?

vendredi 16 avril 2010

Safari en Brie



Cher lecteur,

Oui toi qui as ce blog dans tes favoris,

Toi qui t’es languis tout l’hiver d’avoir des nouvelles de l’AX et de sa fine équipe,

Toi qui t’es demandé si l’AX n’avait pas été remisée,

Toi qui es passionné par la Seine-et-Marne et sa steppe monochrome,

Rassure-toi !

L’AX va bien, toute l’équipe va bien, et nous sommes plus que jamais déterminés à avaler l’asphalte francilienne là où Excel nous mènera.

Samedi dernier l’AX est partie avec 5 personnes à son bord à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne. Bientôt quelques anecdotes sur cette première épopée val-de-marnaise fort enrichissante.

En attendant nous vous proposons un souvenir de Chauconin-Neufmontiers, canton de Meaux-Nord, où nous nous sommes offert le 16 janvier dernier un petit safari hors piste dans l’espoir d’apercevoir d’autres arbres (cf. infra). En s’éloignant des grands axes on en trouve parfois paraît-il.



La météo, une fois de plus, ne nous ayant pas été vraiment favorable, nous avons manqué de nous embourber sur un pittoresque sentier.

Pour se remettre de toutes ces émotions, quoi de meilleur qu’une petite coupe de champagne aux frais de la bourgmestrerie de Chauconin-Neufmontiers ?

Le 2de Classe Capdevielle et Kepora, nouvelle venue dans l'AX, se réchauffent au champagne

samedi 23 janvier 2010

Mirage


Est-ce vrai ?
N'est-ce pas le fruit de notre imagination débordante ?
Avons-nous vraiment vu un arbre dans le Pays de Meaux ce samedi 16 janvier 2010 ??
Tout le porte à croire...
La dernière fois qu'un arbre avait été aperçu en Seine-et-Marne, c'était à Disneyland : un magnifique peuplier entre le train-fantôme et Space Mountain.
Mais là, en liberté, un arbre...
Oh certes il y a bien la forêt de Fontainebleau, sorte de réserve qui amuse les enfants et fait parler les anciens...
Mais tout de même... nous avons eu peur. Que cela peut-il bien cacher ? Pourquoi un tel trouble à l'ordre public ? Nous appelons les autorités bourgmestrielles de Chauconin-Neufmontiers à agir au plus vite et à éradiquer l'intrus. Les impôts des Seine-et-Marnais servent avant tout à ça.

Voyons cela de plus près... Oui, il s'agit bien d'un arbre, en pleine Seine-et-Marne !

vendredi 22 janvier 2010

Mea Culpa

Je suis désolé.

J'adresse mes sincères excuses au maire ainsi qu'à tous les habitants d'Etrechy. Je suis allé trop loin, trop de critiques gratuites et méchantes. Pardon.
Depuis, je sais que Etrechy, c'est Ibiza, Sodome et Cythère réunis.
Car depuis, j'ai vu Claye-Souilly (77). Et là... désolation...

Aïe, je suis incorrigible, je retombe dans mes travers. Claye, c'était bien, la grosse éclate, le summum du fun, surtout le centre commercial.
Celui qui se demande pourquoi tous les bars de la ville sont fermés, n'a qu'à se rendre au centre commercial.

Toute la ville y est. Même Jessica, que nous aurions pu croiser.
D'ailleurs, dans les centres commerciaux de Seine et Marne, la moitié des filles s'appellent Jessica. Les deux tiers des garçons s'appellent Kevin.

Véritable agora de la ville moderne, le centre commercial catalyse tout ce qu'il reste d'Humanité aux habitants de Claye, aux habitants de Souilly, et aux habitants des alentours. Combien de couples sont-ils venus, ce dimanche après-midi, se perdre dans les ruelles même pas pavées du magasin Carrefour?
Ah! Qu'il est bon le temps des amours, de l'insouciance et de la boutique Cadoon's, qui jouxte innocemment une échoppe Célio. Au rayon des vêtements biologiques, la main de Jessica effleure celle de Kevin. Doucement, la jeunette énamourée lève ses yeux de biche vers le visage de son partenaire. Las, Kevin, lui, n'en a cure : il a du Seth Gueko à fond dans les écoutilles. Au rayon des petits suisses au maroilles, le bel éphèbe acnéique lui adresse enfin la parole. A l'oreille, il lui sussure : "Tu voudrais pas plutôt me tailler une pipe?". Jessica hésite... que vont penser Jessica Senior, sa mère, Kevin senior, son père et Kevin, son frère?
Jessica ne sait que faire, elle joue la montre. Elle consulte Jessica, sa meilleure amie. Jessica lui dit : "Vas-y Jessica, j'ai déjà testé avec Kevin, lance toi." Kevin, le meilleur ami de Kevin, et accessoirement frère de Kevin, et père du petit Sullivan, dont il a la garde alternée avec Jessica. Jessica, l'ex de Kevin et ancienne meilleure amie de Jessica. Mais à l'époque, Jessica n'habitait pas encore à Claye Souilly, NON, elle habitait chez Jessica, avec Kevin.
OUI ce Kevin-là, le bel éphèbe acnéique, amant de Jessica, la jeunette énamourée.

Seine-et-Marne, la grosse poilade

La fonction aléatoire d'Excel est décidément impitoyable...
En six ou sept aventures, nous ne sommes allés que dans deux départements : l'Essonne et la Seine et Marne.
Rien d'arnomal ni d'illogique, nous le savions et nous l'avons déjà expliqué ici!

Le 77, soit on déteste, soit on adore.
Nous on adore : des paysages sublimes à perte de vue, la somptuosité des grandes fresques périurbaines, se perdre dans le fourmillement d'un centre commercial Leclerc.
Ceci dit, on aimerait bien quand même voir à quoi ressemblent les Yvelines et tous les autres départements de l'idf...

Pierre Desproges, lui aussi, adore. Il aurait certainement fait un très bon adjoint au maire à Beauchery-Saint-Martin.




mercredi 13 janvier 2010

Seine-et-Marne et Gascogne : quand l'homonymie ne suffit pas...


L'AX a bravé la neige et le verglas pour venir au Pin

Nous avions trouvé le Nord-Pas-de-Calais à Villeconin, nous trouvâmes la Gascogne en Seine-et-Marne. Pauvre Gascogne !

Mais commençons par le commencement : nous sommes encore en 2009, il fait très froid et humide, il reste pas mal de neige sur l’Ile-de-France, et il doit en retomber sous peu. Sortir l’AX représente pour nous un défi au bon sens et à Bison Futé, que nous nous apprêtons à relever.

Excel joue un peu trop la carte « fou furieux inconscient à tête brulée » et nous envoie à Bois-Herpin, soit tout à fait au Sud de l’Essonne à la frontière avec le Loiret, épicentre de l’épisode neige/verglas annoncé pour l’après-midi par Jacques Kessler. La cellule de crise se réunit et décide de faire jouer une clause météorologique. Merci Excel, à cette clause météorologique tu as adjoint spontanément une clause d’homonymie qui change la destination Bois-Herpin en Le Pin, commune de 1 000 habitants en Seine-et-Marne, à la limite de la Seine-Saint-Denis et au cœur de l’axe Roissy-Mickey.

Ca sent la ville de cul à plein nez, et la visite du Pin in situ ne fera que confirmer cette impression.

Afin d’éviter toute méchanceté inutile, la description du Pin sera succincte : des lotissements périurbains laxatifs, un bar fermé, un stade fermé à cause de la neige… mais heureusement : un centre équestre.

Johnny Boy et ses petits camarades seront finalement nos seuls amis de l’après-midi. Le Pin est le genre de coin qui fait perdre espérance en la race humaine, alors nous préférons nous rabattre sur le queviau, une valeur sûre.


Le Pin, pin d’Autriche, pin maritime, pin parasol… Arbre qui évoque avant tout la plus grande forêt d’Europe, s’étalant de la Pointe de Grave au Pays Basque. Arbre qui évoque les dunes écrasées de chaleur que l’on doit franchir avant de s’offrir à l’Océan, les senteurs de résine dès la descente du TGV en gare Saint-Jean, les gemmeurs landais, les fougères, la bruyère, les ferias, le païs quoi !

Le Pin, village insipide débordé par la périurbanisation, où il n’y a pas âme qui vive, village sans couleurs, sans odeurs, sans faune, sans flore… quelle insulte à nos si belles Landes de Gascogne !

Mais l’offense faite à notre cher Sud-Ouest ne s’est pas arrêtée là. A peine sortis du Pin, encore sonnés par la médiocrité de ce bled, nous voyons un panneau indiquant « Bordeaux » à 3 kilomètres.

Bordeaux : ses quais enfin ravalés, son miroir d’eau, ses vins, ses petites ruelles jaunes qui s’enchevêtrent autour de places où il fait bon humer l’air si doux et déjà marin du Port de la Lune… A l’évocation de la capitale aquitaine, nos yeux brillent, l’émotion nous gagne.

Bordeaux : commune de Villevaudé, canton de Claye-Souilly. Une avenue terne coupant la taïga seine-et-marnaise et son permafrost en deux. De part et d’autre quelques maisons grisâtres, un bar fermé, des gens tristes promenant tristement leur triste chien.

Pélerinage à Bordeaux pour Macedonian Gangsta et Vinjo.

Mauriac, Montaigne, Montesquieu : pardon…

jeudi 7 janvier 2010

La Ferté-Gaucher, acte 2 : la rencontre avec José ou le sens retrouvé de l'identité nationale

(...)

Mais trêve de digressions ferto-groucho-gauchistes ! Le sujet principal de cette visite qui s’annonçait sous des auspices merdiques, disons le franco, fut le grand et inénarrable JOSE (à prononcer comme il se doit YYOSSAI). Portugais de son état, nous le rencontrâmes dans le bar de la place principale vers 19h. Disons le tout net, José n’est pas du genre grenouille de Fatima… mais joue plutôt dans la catégorie poids mouche enveloppée rougeaude à béret. Depuis belle lurette déjà (de visu, c’est à dire d’œil à pochoir à neunoeils, le coup d’envoi des festivités fut donné sur les coups de 10 h au pire, et 14 H au mieux), ce boxeur d’un genre particulier s’est engagé avec force, concentration et détermination dans un combat à la mort subite avec son adversaire du jour qu’est la bouteille de rosé lui faisant face… José contre Rosé, quel match ! Et c’est à une série remarquable de victoires de José par KO dès la première reprise auxquelles nous avons assisté. A croire qu’après avoir fait son service militaire en Angola, il a fait un saut à Kinshasa prendre conseil auprès du grand Mohammed. Si José était une image d’Epinal, sa légende dirait qu’ « il fut l’as de la descente à pic ayant terrassé » –n’est ce pas Noel- « un à un tous les F-16 de France et d’Algarve. »


José se prépare à un nouveau combat, soutenu par Macedonian Gangsta

Par contre, l’usage furtif de ses facultés mentales permet aisément à l’observateur lambda de remarquer qu’au rayon expression orale en langue française, le pavillon joselitos est au plus bas ! Mais rendons grâce à José qui est travailleur Erasmus depuis 1969, ce qui, de facto, justifie son jmenfoutisme éthylique et sa tendance lourde à procrastiner sec niveau langues étrangères. Piper le traitre mot à ce qu’il raconte est une gageure innommable. Ça bachhhkkouuule sévère et il faut s’accrocher aux murs pour le suivre dans ses plaidoiries pro-PSG et FC porto. Au point de mettre dans l’embarras ses camarades de bar, portugais également, lui faisant face : un couple à la retraite qui n’a eu de cesse de nous répéter comme pour mieux excuser ses impiétés langagières que José est un brave homme, ce dont on n’a pas douté une seconde.

« Bonne rrrrrouuuute » nous scande, en partant avec son mari, la bonne femme accompagnant José. Désormais seuls avec José côte à côte. De quoi s’apercevoir que l’homme est une star parmi les stars, si l’on en juge par la force centrifuge qu’il sait exercer auprès de ses congénères massés autour du bar qui n’ont d’yeux que pour lui. En bon mythe qui se respecte, Jose a construit à pas de géant sa légende dorée ferto-gauchère. La serveuse nous avait mis sur la voie mystérieuse d’un double 69. Rien à voir avec les mœurs sexuelles de José.
Non, c’est en toute simplicité l’histoire de sa vie. 69 est l’année d’arrivée en France de José… mais également son âge actuel ; ce qui déclenche au moment de la chute l’hilarité générale ! Il nous est d’avis qu’un leitmotiv coutumier veuille que tout étranger ait droit à ce pan d’histoire locale par le petit bout de la lorgnette… avec à chaque fois les mêmes effets sonores en dolby surround qualité full HD.

En ce qui concerne le bar, il est décoré sur chaque pan de mur d’un grand drapeau 2m x 1,5m de la France, du Portugal et de l’Algérie. Et au fur et à mesure que notre gruppetto suit tant bien que mal le rythme d’enfer de Jose Azevedo le grimpeur à pois, dans son escalade des cymes du mont Rosé ; on est de plus en plus confondu par le melting-pot local.


Le drapeau algérien, à droite du bar

Un politique en mal de publicité ne trouverait pas de meilleur spot pour flamber devant les caméras et mettre en avant « l’extraordinaire diversité et richesse culturelle de la France s’unissant harmonieusement ». Sur ce beau tableau allégorique, notre José à nous serait au centre, entouré de ses camarades fermiers Robert et Michel, avec à l’arrière plan Nordine le barman, les jeunes mères de famille avec bébés reubeus et babtous chamailleurs, les RSAistes de tout âge, les jeunes désœuvrés, les « bogoss » (à complet chaine en plastok-chevalière achetés au Cora du coin), et les tenants du casquette-survette Sergio Tacchini (Le DVD de la Haine, il est temps de le rendre à ton cousin de Savigny-le Temple).

Le drapeau portugais, accroché sur l'escalier qui mène aux toilettes


Toujours est-il qu’un certain Ernest disait au XIXeme que « la Nation, si elle suppose un passé… ne se conçoit pas sans le désir clairement exprimé de continuer la vie commune »… « la combinaison d’un héritage commun et d’une espérance partagée ». Au crépuscule de cette journée, il me semble que nous avons, à l’insu de notre plein gré, saisi l’essence -s’il en y a une- du concept d’identité nationale.

Nordine, José, Macedonian Gangsta, Citroën AX : tous Français !


Un récit en 2 actes de Macedonian Gangsta.

mercredi 6 janvier 2010

La Ferté-Gaucher, acte 1 : Une sacrée "ville de cul"...


Apres cette fabuleuse agape virtuelle chez Sousou (fermé comme il se doit un dimanche dans toute ville digne du label « ville de cul », label (5) que nous sommes en train de mettre en place à force d’aller en Seine-et-Marne) ; nous voilà once again on the road baby. Mais voilà qu’en quittant les saint-siméoniens, dont par ailleurs on se doute qu’ils n’ont rien de saint-simonistes ( tout du moins, ce cher cri-cri, décidément très intello bobo rive gauche, si l’on en juge par sa passion dévorante que sont les maquettes de Titanic), nous nous trouvâmes soudainement à une allure que n’aurait pas renié Colin Mac Rae (R.I.P bro !!) au volant de sa Citroën AX quatre roues motrices, TDI (turbo diesel injection pour les rares non-beaufs qui lisent assidument ce blog) en parcourant les routes départementales pernicieuses et sournoises de la Brie.

Que paso en la AX casa ? Après enquête interne de l’IGS Seine et Marne, il semble que cela soit un énième acte administratif unilatéral de notre leader tutélaire, gardien du dogme de l’AX, dont on connaît tous le coté un rien autoritaire voire tyrannique, dès lors que quiconque ose pénétrer le sacro-saint pré carré géographico-climatico-ferroviaire. En voilà un qui mérite son surnom nouvellement trouvé de Despote Tutu !! Par voie de conséquence logico-arithmétique, nous avions donc parcouru quelques secondes plus tard, les quelques centaines d’hectomètres qui nous séparaient de la Ferté-Gaucher, chef-lieu de canton de Saint-Siméon.

Apres lecture de la page wiky-wiky-pédia de cette belle « bourgade de cul », je me sens pousser l’âme d’un moine scolastique du XIIIème siècle qui ne pourrait se contenir par la force de l’habitude d’exégéser sur tout et nimportnawake. En avant toute donc pour quelques brèves annotations hautement analytiques de cette page wiki-wiki-pedia !

Ce cher WWP à la rubrique Géographie nous apprend que « la ville se situe en Brie dans la vallée du Grand Morin, à 80 km à l'Est de Paris, à 30 km de Coulommiers et de Provins. » Rien à dire sur la présentation ainsi faite. Le menu est donné d’emblée : un vrai nœud modal au carrefour de la tradition ancestrale du fromage qui pue et celle post-méta moderne de Mickey, Disneyland oblige à une quarantaine de kilomètres. « Entre tradition et modernité, La Ferté-Gaucher a su se frayer un chemin original… » pourrait pérorer un attaché territorial de l’office du tourisme en singulière forme saint-simoniste.

Au paragraphe consacré aux évènements, on apprend que le rayon festivités se compose à titre exclusif de la « Fête du Chien d'Août" qui a lieu tous les ans… « au mois d’août » ( Ah bon !?) et réunit annuellement 6 000 personnes. Mais le tout sans chiens comme ne manque pas de le préciser la page wikipédia décidément intarissable !!! Foi d’animalier, cela me déplait fortement.

Casteljaloux (charmante bourgade située aux confins du Lot-et-Garonne, de la Gironde et des Landes) peut garder la laisse au cou (« chien ferto-gauchois innofensif » dirait la pancarte) et dormir tranquille. Faute de chien à La Ferté-Gaucher lors de la manifestation éponyme, le charme discret de cette extraordinaire fête continuera donc d’être une marque de fabrique made in lou gascoun pour la prochaine décade. N-B : Pours les vrais, les purs, les inconditionnels du gros KIEN, voici le lien idoine.


Ici-haut en Seine et Marne, il faut croire qu’on trace son sillon en mode solo air guitar mention Jimmy Hendrix/injonction dans l’avant-bras gauche. Jugez en plutot ! Selon ce cher wiki-wiki, la « fête du chien » se caractérise par des « animations » au cours desquelles des « records alimentaires » sont battus. Lesquels ? On ne le saura probablement jamais. .. Mais l’on peut mettre une piécette que le poivrot rencontré sur le marché de Noël et insultant sur son passage grands et petits, Père Noël compris (« Putain, t’as pas froid bordel ? »), se transforme peut-être, l’été venu en mangeur-record de « boudin au brie » ou autres « brie aux tripes ».



Nous ne sommes pas au bout de nos péripéties wikipédiennes. Au chapitre « personnes célèbres », notons qu’Henri Forgeard, médecin et maire de la ville de 1989 à1995 a vu naitre au monde, à La Ferté-Gaucher, le petit Noël en 1946. Un conte de la Brie raconte que le petit Noel, en classe au collège de cul du coin avec le petit Christian de Saint-Siméon se caractérisaient l’un et l’autre par une mégalomanie dévorante. Ils opérèrent très jeunes un partage du monde qui s’avéra tragique par son iniquité manifeste. L’un décida que les avions seraient siens, et l’autre choisit les paquebots début XXème siècle. Choix fatal mon cher Christian ! Ton ex-camarade est devenu un capitaliste millionnaire faisant joujou avec de gros gros gros nnnengins a réacteurs qui font vroum-vroum sur les côtés, (père de l’A 380 mes ouailles) et de surcroit, sachant partir avec la tune au moment opportun (relaxé il y a quelques jours !!). Si seulement ce petit fourbe de Noël, en bon fils de notable des sixties captant l’ORTF, n’avait pas été mis au courant par Gilbert Carpentier que les avions gros porteurs étaient l’avenir au détriment des paquebots six feet under. Salaud de riche !


A suivre...