Le 23 novembre 2009, Béatrice Jérôme, du monde.fr, évoquait la défiance des architectes du Grand Paris vis-à-vis du gouvernement. En effet, le secrétaire d'Etat chargé du développement de la région Capitale, cherche à tenir les architectes éloignés de la définition de son projet. La journaliste rapporte alors avec délectation les propos de Roland Castro, bâtisseur de l'Université de Technologie de Belfort Montbelliard, qui se sent considéré comme "le cresson autour du rôti".
Se sentir comme le cresson autour du rôti. Est-il nécessaire d'avoir déjà eu une expérience in furnus pour saisir la pleine signification de cette locution ? Je ne le pense pas. Nous allons essayer ensemble d'en saisir le sens.
Dans le cas du Grand Paris, il semble que Monsieur Castro, rejoint en cela par Monsieur Nouvel et les autres architectes du comité consultatif, ne souhaite pas que sa présence ne serve qu'à décorer la pièce de maître. Cela nous éclaire sur la vision populaire que l'on a du Cresson: il présente un apport esthétique indéniable, mais il est trop insipide pour occuper une place centrale dans un repas. Voilà pourquoi on n'a jamais fait de cresson Stroganoff, de steak de cresson ou de filet de cresson à la Saint-Louisienne.
Après moult recherches dans une maison de retraite, où des bibliothèques brûlent chaque jour, aucun auguste aïeul ne fut capable de donner une définition valable à cette intrigante expression. Je dois donc me résigner à reconnaître la paternité de ce néologisme adagiaire à Monsieur Castro, et à l'instar de son homonyme, qui, il y a de cela une cinquantaine d'années, signait le populaire Patria o muerte, venceremos, je lui souhaite que le chou autour de la bidoche devienne la devise de D'Huison Longueville.

La petite maison dans le cresson
Voilà un article bien ficelé !
RépondreSupprimerLa chicorée c'est nin l'chicon vindiou !
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